Les femmes à la conquête des métiers « masculins »

Fruit de l’évolution des mentalités et des campagnes d’information qui visent à déconstruire les clichés sexistes, de plus en plus de femmes investissent des métiers étiquetés « masculins ». Pompières, maçonnes, électriciennes, magasinières… La gent féminine n’a désormais plus peur de mettre les mains dans le cambouis pour aller au bout de ses passions ou ambitions, même si le phénomène ne concerne encore qu’une minorité d’entre elles. En 2017, peut-on encore parler de métiers « masculins » ? Quels obstacles rencontrent ces femmes sur leurs parcours ? Et quid de ces hommes exerçant des fonctions classées comme étant « féminines » ? Tentative de réponse.

En Belgique, le clivage entre les hommes et les femmes est encore bien présent au sein des professions. Selon les derniers chiffres publiés par le SPF Économie en 2016[1], 97,6% des secrétaires du domaine médical, 97,5% des éducateurs de la petite enfance, 97,2% des aide-ménagères et 94.8% des gardiennes d’enfants sont des femmes. À l’inverse, 99,3% des postes d’électricien, 86,5% des fonctions d’ingénieur et 89,4% des places de concepteur de logiciel sont occupés par des hommes. Si les secteurs des soins de santé, des soins aux personnes (le « care » en anglais) et de l’enseignement drainent plus de 80% des travailleuses, les travailleurs mâles semblent surreprésentés dans les secteurs liés au bâtiment, aux nouvelles technologies et aux filières scientifiques. Sans compter les domaines liés à l’armée, à la direction générale d’entreprise ou encore au transport routier. Cette surreprésentation des deux sexes dans certains secteurs porte un nom : la ségrégation horizontale du marché de l’emploi. Cette ségrégation reste fortement conditionnée par l’éducation (moins on est diplômé, plus on est cantonné dans des métiers « clichés ») et par le nombre d’enfants à charge. En effet, la répartition des femmes et des hommes dans la palette de métiers est plus différenciée quand le nombre d’enfants augmente.

D’un extrême à l’autre

La féminisation ou la masculinisation de certains métiers ne serait pas dramatique si elle n’engendrait pas, dans la grande majorité des cas, une disparité entre les hommes et les femmes, que ce soit au niveau du salaire, mais aussi de l’image sociale que véhiculent leurs fonctions respectives. Qui n’a jamais ressenti un soupçon d’admiration face à un pompier téméraire, un chef d’entreprise charismatique ou encore un ingénieur futé ? Alors que, de l’autre côté, les infirmières empathiques, les femmes de ménage endurantes et les institutrices méritantes récoltent bien peu de lauriers pour le métier exigeant, voire à responsabilités, qu’elles exercent au quotidien.

Sur base de témoignages recueillis auprès de jeunes femmes occupant des métiers traditionnellement brigués par des hommes[2], le mouvement des Femmes Prévoyantes Socialistes a relevé plusieurs points intéressants dans le cadre de l’analyse « Des femmes parmi les hommes : quels freins aujourd’hui à la mixité ? », publié en 2015. Pour réussir dans ce type de métiers très connotés, les femmes doivent démontrer une certaine force de caractère et faire montre d’une bonne dose de détermination. Ces femmes sont en outre souvent admirées par leur entourage ainsi que par le grand public, voire chouchoutées par leur entreprise (meilleur salaire, aménagements spéciaux…) en raison de l’image dynamique qu’elles renvoient. Les travailleuses évoquées sont doublement gagnantes : « en plus de réussir professionnellement, elles le font dans un monde d’hommes. Elles sont quelque part jugées « supérieures » aux autres femmes »[3], souligne l’étude. Toutes rapportent avoir bénéficié, à un moment de leur parcours, d’un jugement positif sur certaines qualités présumées « féminines » (méticulosité, organisation, facilités relationnelles, soin…). On parle alors de stéréotypes « positifs » car leurs conséquences sont bénéfiques pour les personnes qui en sont les cibles. L’analyse rappelle cependant que « tout stéréotype est dangereux et nécessaire à combattre. Hommes et femmes doivent être placés sur un pied d’égalité si nous voulons parvenir à plus de mixité dans la sphère professionnelle »[4].

Ces éléments positifs ne doivent pas pour autant nous faire oublier un constat très négatif : « chacune des interviewées a, au moins une fois, vécu une situation de discrimination parce qu’elle était une femme. Toutes ont connu un professeur, un collègue ou un employé qui a fait preuve de sexisme à leur égard. Certaines ont connu des situations particulièrement graves, des attouchements ou des injures. La plupart reconnaissent devoir « faire avec » les blagues un peu lourdes, le manque de considération, la remise en question systématique de leur autorité. Préjugés et stéréotypes sont encore bien présents et nombreuses sont les situations de discrimination auxquelles elles doivent faire face »[5].

Autre « hic » pointé par les Femmes Prévoyantes Socialistes : les secteurs largement féminisés sont souvent moins rémunérateurs[6]. « Un jeune opérateur en métallurgie (plus de 99% d’hommes), avec une simple formation courte, gagnera généralement bien mieux sa vie qu’une jeune infirmière (plus de 85% de femmes), pourtant titulaire d’un baccalauréat et ayant des responsabilités importantes. Un ouvrier spécialisé du bâtiment (plus de 95% d’hommes) obtiendra souvent une meilleure rémunération qu’une institutrice (80% de femmes) »[7]. Si les métiers les moins bien payés sont majoritairement féminins (coiffeuse, esthéticienne, caissière, vendeuse…), les dix professions les plus rémunératrices sont par ailleurs très souvent exercées par des hommes (directeur de société, cadre dans la vente, physicien…). En Belgique, les hommes continuent à gagner en moyenne 20% de plus que les femmes[8], comme le dénonçaient en février dernier les organisateurs de la journée « Equal Pay Day »[9]. Pour gagner le même salaire que la gent masculine, les femmes devraient commencer à travailler dix ans plus tôt. Selon Inga Verhaert, Présidente du mouvement des femmes du sp.a, il faudrait attendre 2054 pour que l’écart salarial se résorbe entre les hommes et les femmes.

Homme dans un métier « féminin »

Si les femmes à des postes « masculins » font souvent l’objet de reportages en tout genre, les hommes exerçant des postes dits féminins sont rarement mis en avant par les médias. Parmi les places disponibles dans les métiers de sage-femme, aide de ménage, puériculteur ou encore esthéticien, seulement 5% sont occupées par des hommes.

Dans le cadre de l’analyse « Des hommes parmi les femmes : quels freins aujourd’hui à la mixité ? »[10], les FPS ont recueilli plusieurs témoignages de professionnels aux profils très différents (chef d’un service accouchement, puériculteur, aide familial, infirmier). Le constat est sans appel : exercer en tant qu’homme dans un environnement féminin serait plus aisé que pour leurs consœurs dans un contexte masculin, en raison des encouragements que les hommes reçoivent de leurs camarades durant leurs études, de leur entourage en général, mais aussi des avantages (responsabilités, autorité naturelle, expertise…) que leurs employeurs leur concèdent. Tantôt devenu mascotte d’un service, personnes de référence, interlocuteurs de poids, voire modèle de leurs collègues, ces hommes mis en lumière « se sentent valorisés en tant qu’hommes au milieu de femmes et reconnaissent occuper une position privilégiée »[11]. De plus, quelques-uns des interviewés rapportent avoir bénéficié d’un jugement positif par rapport à des qualités désignées comme étant « masculines » (rationalité, prestance…). Sébastien est de temps à autre appelé « Docteur » par ses patients lorsqu’il entre dans une chambre ; Philippe jouit d’une forme d’autorité naturelle et est sollicité en cas de situation difficile avec les parents… Comme c’était également le cas pour les travailleuses exerçant dans un monde d’hommes, les stéréotypes sont ici « positifs » puisque « leurs conséquences sont bénéfiques pour les personnes qui en sont les cibles »[12].

D’après l’étude réalisée par les FPS, les réticences vis-à-vis des hommes impliqués dans des métiers « féminins » ne viendraient donc pas de leurs consœurs, mais davantage du public extérieur. Certains parlent de bénéficiaires méfiants, de parents inquiets voire de patientes refusant de les voir intervenir. Ces freins peuvent être liés à la pudeur dans le cadre d’actes médicaux intimes, à la religion, mais aussi au poids des stéréotypes. À l’image de notre société, il n’est en effet pas rare d’entendre dans la bouche de certaines personnes : « une femme sera plus soigneuse pour faire le ménage ou s’occupera mieux de mes enfants ». Sans parler que, juste parce qu’ils sont des hommes, les puériculteurs puissent se voir soupçonner de pédophilie ou de tout autre type de déviance sexuelle. Une suspicion regrettable plutôt mal vécue par la gent masculine, même si celle-ci n’a d’autre choix que de vivre avec.

De manière générale, on constate que le concept de l’« escalator de verre » – le pendant contraire masculin du « plafond de verre »  – entre en action chez les interviewés. Théorisé par la chercheuse américaine en sociologie Christine Williams[13], ce concept montre que les hommes occupant des emplois traditionnellement féminins bénéficient de toute une série d’avantages invisibles (grande flexibilité due à une répartition inégalitaire des tâches domestiques, stéréotypes « positifs »,…) qui les propulse rapidement au sommet de la hiérarchie, à l’inverse des femmes qui sont rapidement confrontées à de nombreux obstacles freinant leur ascension professionnelle. Cette théorie pourrait expliquer pourquoi Pierre, seul homme du service accouchement à ses débuts, en est devenu le chef.

Par ailleurs, les travaux de Christine Williams démontrent que les travailleuses des secteurs très féminisés accueillent avec enthousiasme les hommes dans leur service, quand elles ne les aident pas à gravir les échelons des postes de supervision, considérés comme étant plus « appropriés » aux hommes. C’est l’inverse qu’on observe souvent au sein des milieux professionnels très masculins, où l’arrivée d’une femme suscite toujours une certaine méfiance. Enfin, toujours selon Christine Williams, « les hommes qui occupent des emplois traditionnellement réservés aux femmes ont tendance à dénigrer les aspects « féminisés » de leur travail et, parfois, les caractéristiques féminines qu’ils associent à leurs collègues féminines »[14]. Les FPS l’ont constaté lors de leurs entretiens : les hommes interviewés affichent tous une certaine distance avec leurs collègues féminines. « Alors que les femmes exerçant des métiers traditionnellement masculins […] expliquaient leurs efforts pour ne pas se faire remarquer, pour s’intégrer le mieux possible, pour se fondre dans la masse, les hommes […] interrogés semblent vouloir à tout prix se démarquer et se singulariser de leurs collègues »[15], souligne l’étude.

L’éducation remise en question

La situation que nous connaissons à l’heure actuelle est paradoxale. Depuis les années 1990, les filles s’inscrivent davantage à l’université[16] et sont également plus nombreuses à décrocher un diplôme dans l’enseignement supérieur[17]. Pourquoi les filles réussissent-elles mieux à l’école, mais se dirigent en bout de course vers des professions moins valorisées ?

La faute tout d’abord aux images culturelles et aux mentalités. Dès le plus jeune âge, les petites filles apprennent à jouer au papa et à la maman et sont éduquées pour être douces, attentionnées, discrètes… Autant de caractéristiques qui ne sont guère valorisées en entreprise. À l’autre extrême, les petits garçons rêvent bien souvent de devenir astronautes, pilotes de chasse, docteurs, vétérinaires… Des fonctions où la rationalité, l’ambition et l’action sont recherchées et appréciées, d’où le fait que ces qualités soient devenues des attributs masculins au fil du temps. Cette vision genrée de la réalité, nous la devons à notre système patriarcal, au sein duquel il existe une échelle de valeurs où le masculin l’emporte bien souvent sur le féminin. Et ce y compris dans le monde du travail.

La faute ensuite au monde publicitaire et aux médias. En prenant un peu de recul, on remarque que, presque depuis le berceau, les fillettes sont déjà cantonnées à la sphère privée, à l’intérieur de la maison, alors que les garçonnets sont stimulés pour être davantage aventureux, curieux de s’emparer des territoires inconnus qui se situent hors de la maison familiale. Issue de la révolution industrielle, notre société capitaliste fonctionne encore sur le modèle patriarcal, même si celui-ci est aujourd’hui remis en question. « Le capitalisme […] a grand besoin de maintenir le distinguo ou en tout cas, de cliver la société en dominant / dominé, clivage à partir duquel il a établi son emprise, notamment au travers de la grille homme créateur ou ingénieur / femme consommatrice ou « petite main », relevait l’ASBL Vie Féminine dans le cadre de sa journée d’étude « La publicité exploite et dégrade l’image de la femme »[18].

Parce que le modèle économique et social de la consommation de masse vise à nous faire consommer toujours plus, à créer en nous de nouveaux besoins, la publicité nous fait croire que, grâce à une paire de bas, les femmes pourront avoir les mêmes jambes que Kate Moss. Avec telle pilule amincissante miracle, les femmes pourront enfin rentrer dans un pantalon taille 36 sans le moindre effort. Par le biais de la publicité, le secteur du commerce a trouvé une arme redoutable pour séduire ses destinataires et, quelque part, les dominer. Et ce même s’il faut avoir recours à une utilisation stéréotypée des rapports sociaux. Paradoxalement, « l’émancipation de la femme qui dispose de davantage de moyens et de liberté n’a fait que grossir ce trait », explique Vie Féminine. « Au lieu de l’extraire de ces clichés, la publicité, en en mobilisant davantage encore, a contribué à stigmatiser l’image de la femme, à cadenasser ces représentations sexistes. Elle est devenue, et de plus en plus, LA cible des nouveaux marchés que constitue une grande partie de la production qu’on peut volontiers associer aux multiples facettes de cette féminité construite (mode et soin, électroménager, produits ménagers, nourriture, enfants, etc.). Il y a toutes sortes d’images qui se sont ajoutées aux précédentes »[19].  Lorsqu’on regarde une publicité où la femme passe l’aspirateur, cuisine pour sa famille ou joue avec ses enfants, c’est une réalité assez banale de la société qui est reproduite (à l’heure actuelle, les femmes s’occupent encore majoritairement de ces tâches au quotidien[20]), mais c’est aussi un schéma stéréotypé qu’on intériorise, bien souvent de manière inconsciente.

Comble de l’ironie : l’image de la femme est de nos jours utilisée à foison pour vendre des produits associés à la virilité (voitures, montres, parfums, boissons alcoolisées…), quand il ne s’agit pas de présenter de manière « élégante » – pour ne pas dire érotisée – un produit du quotidien (gel douche, machine à café, déodorant…). Le mythe de la femme-objet n’est pas encore enterré !

Une évolution en 30 ans

Même si la ségrégation homme/femme continue à exister au sein de l’orientation professionnelle et dans le monde du travail, les mentalités semblent évoluer depuis une trentaine d’années. En effet, en l’espace d’une génération, la ségrégation du marché de l’emploi a quelque peu diminué, même si l’on ne peut pas encore vraiment parler de fonctions mixtes. Des échanges semblent s’opérer entre les fonctions « masculines » et celles dites féminines. Les cadres administratifs, comptables et financiers qui étaient plutôt « masculins » il y a 30 ans sont aujourd’hui devenus « mixtes »[21]. À l’inverse, les spécialistes des banques et assurances possèdent un profil majoritairement féminin à l’heure actuelle[22].  Autre bonne nouvelle qui témoigne d’un changement des mentalités : les conseils d’administration des entreprises cotées en Bourse ainsi que des entreprises publiques et de la Loterie Nationale comptaient 21,6% de femmes en 2016, contre 8,2% en 2008[23] selon l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Un progrès qui ne s’est pas fait naturellement car, depuis 2017, une loi oblige ce type d’entreprises à posséder un quota de femmes dans leur CA, tandis que les petites et moyennes entreprises auront jusque 2019 pour se conformer à la règle.

L’Institut s’est également penché sur les quotas de femmes dans les comités de direction, même si ces derniers ne sont pas sous le coup de la loi. L’évolution est positive, mais les femmes y restent très faiblement représentées. En 2016, 76,2% des comités de direction du total des entreprises étudiées comptaient une seule voire aucune femme. Face à ce constat, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes plaide pour que des quotas de genre soient aussi imposés dans les comités de direction des entreprises cotées en Bourse et des entreprises publiques autonomes, « seul moyen d’amorcer un véritable changement de mentalités ».

Pistes et solutions

Que ce soit du côté des femmes exerçant dans un milieu d’hommes ou des hommes évoluant dans un univers essentiellement féminin, plusieurs pistes[24] sont envisageables pour tenter de lutter contre les stéréotypes de genre qui sévissent encore à l’heure actuelle.

Sensibiliser et outiller les enseignants, éducateurs et formateurs – surtout des filières techniques et professionnelles – afin qu’ils puissent accompagner plus efficacement les jeunes filles inscrites dans des sections traditionnellement masculines (et inversement).

Attirer l’attention des jeunes sur les stéréotypes de genre associés aux filières d’études ainsi qu’aux métiers et les encourager à choisir une orientation professionnelle selon leurs intérêts et compétences plutôt qu’en fonction de leur sexe. L’opération « Girls Day, Boys day »[25], menée par la Direction Égalité des Chances de la Fédération Wallonie-Bruxelles (en partenariat avec les FPS), ou le salon « Women@Work », organisé à Bruxelles, contribuent par exemple à cet objectif.

Promouvoir la diversification des choix de carrière tant pour les femmes que pour les hommes. Une promotion qui passe notamment par la valorisation de parcours de femmes et d’hommes exerçant des métiers traditionnellement réservés à l’autre sexe. Il est en effet nécessaire de proposer à tous des modèles de références diversifiés, permettant l’identification et la projection.

Sensibiliser l’ensemble des acteurs du monde du travail (employeurs, travailleurs et syndicats) aux stéréotypes de genre associés aux filières d’études et aux professions, et aux effets néfastes – économiques entre autres – de la persistance de ces stéréotypes. En effet, de nombreux métiers traditionnellement genrés sont également des métiers en pénurie (conducteur d’engins, ouvrier spécialisé dans la construction, dessinateur industriel, infirmier, informaticien, puériculteur, assistant social, professeur dans l’enseignement secondaire, etc.).

Mettre en place des stratégies visant la déconstruction de stéréotypes dès le plus jeune âge, et ce afin de favoriser un choix professionnel réellement libre par la suite : sensibilisation à une utilisation non sexiste des jouets, diffusion de manuels scolaires neutres, promotion de modèles non stéréotypés dans les publicités et les médias, etc.

Informer davantage les travailleuses au sujet de leurs droits et des possibilités de recours qui s’offrent à elles en cas de discrimination avérée. Par exemple, en prenant contact avec Unia, le Centre interfédéral pour l’Égalité des Chances ou avec l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

Mettre en place des politiques volontaristes. Instaurer des quotas par genre dans les entreprises ; mettre en place des formations destinées tantôt aux femmes, tantôt aux hommes pour tenter de rendre plus mixtes certaines professions représentent quelques propositions d’avenir pour le monde professionnel. Interface 3, en collaboration avec Bruxelles Formation, propose par exemple des formations aux femmes voulant se lancer dans un métier « masculin » (électricien, magasinier, plombier…). Et ça cartonne !

Permettre aux autorités de légiférer. Au-delà des mécanismes hérités de l’histoire de notre société, nos produits culturels (publicités, manuels scolaires, séries télévisées, films…) possèdent leur part de responsabilité dans les inégalités hommes/femmes que nous connaissons à l’heure actuelle, que ce soit dans notre quotidien, mais aussi et surtout au travail. Parce que le secteur commerçant comme publicitaire ne peut être juge et partie, il revient aux autorités publiques de légiférer en matière d’utilisation de l’image de la femme, mais aussi de celle des hommes et des enfants qui peuvent être eux aussi victimes de stéréotypes.

Annabelle Duaut

Ω Cet article est issu du CALepin n°87 de septembre 2017.

Bibliographie

[1]http://statbel.fgov.be/fr/modules/publications/statistiques/marche_du_travail_et_conditions_de_vie/les_professions_en_belgique.jsp

[2] http://www.femmesprevoyantes.be/wp-content/ uploads/2017/02/Analyse2015-femmes-parmi-leshommes.pdf (page 8)

[3] Idem (page 9)

[4] Idem

[5] Idem

[6] http://www.femmesprevoyantes.be/wp-content/ uploads/2017/02/Analyse2015-femmes-parmi-leshommes.pdf

[7] http://www.femmesprevoyantes.be/wp-content/ uploads/2017/02/Analyse2015-femmes-parmi-leshommes.pdf

[8] http://www.lalibre.be/economie/emploi/les-femmesgagnent-20-de-moins-que-les-hommes-en-belgique58ad999fcd70e89818008703

[9] Journée réclamant l’égalité salariale entre les hommes et les femmes et qui est organisée par la FGTB, le mouvement des femmes du sp.a et le parti socialiste européen.

[10] http://www.femmesprevoyantes.be/wp-content/ uploads/2017/02/Analyse2015-hommes-parmi-lesfemmes.pdf

[11] http://www.femmesprevoyantes.be/wp-content/ uploads/2017/02/Analyse2015-hommes-parmi-lesfemmes.pdf (page 8)

[12] Idem

[13] Williams Christine (1995). Still a Man’s World: Men who do Women’s Work. Berkeley, University of California Press.

[14] http://www.femmesprevoyantes.be/wp-content/ uploads/2017/02/Analyse2015-hommes-parmi-lesfemmes.pdf (page 9)

[15] Idem

[16] http://www.ufapec.be/files/files/analyses/2009/18-lesfilles.pdf (page 3)

[17] Indicateurs de l’enseignement 2015, par la Fédération Wallonie-Bruxelles. http://www.enseignement.be/index. php?page=0&navi=2264

[18] http://www.respire-asbl.be/spip.php?article304

[19] Idem

[20] Voir notre CALepin sur le lien entre femmes et tâches domestiques disponible ici : https://calepin.be/femmes-et-taches-domestiques-la-repartition-des-roles-fait-encore-du-surplace/

[21] http://www.la-croix.com/Actualite/France/Metiers-dhomme-ou-metiers-de-femme-les-cliches-ont-la-viedure-2013-12-13-1075550

[22] Idem

[23] https://fr.metrotime.be/2016/10/25/must-read/la-presence-des-femmes-en-hausse-dans-les-conseils-dadministrations/

[24] http://www.femmesprevoyantes.be/wp-content/ uploads/2017/02/Analyse2015-hommes-parmi-lesfemmes.pdf (page 10)

[25] http://www.gdbd.be/

Scroll to top